Les arbres urbains et leur influence sur notre mortalité

mars 2025

Une étude suisse à long terme montre que ce n'est pas seulement le nombre d'arbres dans les villes qui peut augmenter notre espérance de vie, mais surtout leur disposition intelligente. En particulier dans les quartiers densément construits, les surfaces arborées bien connectées agissent comme un bouclier contre les décès dus à la maladie, avec des conséquences évidentes pour l'urbanisme du futur.

Les arbres sont plus que du mobilier urbain décoratif, ils sont des infrastructures importantes pour la santé. Une vaste étude menée par l’ETH Zurich et la National University of Singapore a examiné le lien entre la répartition des arbres autour des habitations et la mortalité de plus de six millions de personnes en Suisse sur une période de dix ans. Résultat, plus les arbres sont connectés entre eux, moins ils risquent de mourir de causes naturelles, en particulier dans les zones urbaines très denses.

Ce nest pas le nombre qui compte, mais la connectivité
Les chercheurs ont utilisé des données à haute résolution sur les cimes des arbres, qui contenaient des informations sur la forme, la taille et la disposition spatiale des surfaces arborées. Ces données ont été croisées avec les taux de mortalité, en tenant compte de l’âge, du sexe et du statut socio-économique. L’évaluation montre. les grands espaces verts contigus ont un effet nettement plus positif sur la santé que les groupes d’arbres fragmentés et irréguliers. L’effet est particulièrement marqué dans les quartiers présentant des îlots de chaleur ou une mauvaise qualité de l’air.

Nouvelles impulsions pour le développement urbain
L’étude fournit ainsi un mandat d’action concret pour les villes. Au lieu de planter des arbres isolés, les planificateurs devraient créer des réseaux verts, par exemple par des allées d’arbres ou des corridors verts. Ceux-ci ont non seulement un effet de stabilisation microclimatique, mais invitent également la population à les utiliser activement. Des surfaces géométriques clairement structurées pourraient être plus efficaces que des espaces verts irréguliers.

Encore au début avec un potentiel
Malgré la base de données robuste, de nombreuses questions restent ouvertes. Ainsi, il manque actuellement des valeurs seuils fiables qui pourraient être directement traduites en directives de planification. De même, des facteurs individuels tels que les conditions préalables ou le comportement des personnes n’ont pas encore été entièrement pris en compte. Néanmoins, il est clair que les espaces verts urbains ont un impact et qu’intelligemment conçus, ils peuvent apporter une contribution mesurable à la santé publique.

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