Les satellites créent une nouvelle transparence

L'Europe entre dans une nouvelle ère de l'observation de la Terre. A partir de 2027, les satellites CO2M fourniront pour la première fois des données de mesure à haute résolution et à grande échelle sur le CO2 et le méthane, jusqu'aux installations industrielles individuelles. Les technologies nécessaires ont été développées par des équipes de recherche de l'Empa, qui apportent ainsi une contribution centrale à la surveillance globale des émissions.

Bild: ESA

novembre 2025

La mission satellitaire CO2M marque un tournant dans la détection des gaz à effet de serre. Les deux satellites initialement prévus ont été complétés par un troisième après des simulations de l’Empa. La période de mesure globale passe ainsi de cinq jours à environ 3,5 jours. Au lieu de bandes de mesure étroites, les instruments fourniront à l’avenir des cartes complètes avec une résolution de deux kilomètres. Les émissions des différents pays, villes et sources industrielles seront ainsi visibles. La mission est ancrée dans le programme d’observation de la Terre Copernicus de l’UE et est développée par l’ESA et exploitée par la suite par EUMETSAT.

Les données sur le dioxyde d’azote révèlent des inexactitudes
Parallèlement, le projet CORSO développe un ensemble de données globales sur les grands émetteurs tels que les centrales électriques, les cimenteries et les aciéries. Les comparaisons entre les bases de données et les mesures satellites TROPOMI révèlent des écarts significatifs. Des installations qui n’existent pas, des entrées manquantes et des hypothèses erronées sur les combustibles. Il a été démontré que, dans de nombreux cas, les centrales électriques à double flux utilisent principalement le gaz plutôt que le pétrole, ce qui entraîne des niveaux d’oxyde d’azote plus faibles. Ces résultats constituent la base pour cartographier le CO2 avec une précision comparable à l’avenir.

Perspective du progrès climatique global
Les nouveaux instruments de mesure élargissent les possibilités de surveillance précise et continue des émissions d’origine humaine. Aujourd’hui déjà, les polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote peuvent être quantifiés de manière fiable. Avec les satellites CO2M, cette capacité sera étendue aux gaz à effet de serre. Il en résultera une vue de l’espace basée sur les données, qui montrera en détail si les objectifs climatiques internationaux sont effectivement atteints.

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