Le simulateur d’incendie de l’EPF teste des éléments de construction en bois

Zürich , juin 2023

Des chercheurs de l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ont développé un nouveau simulateur d'incendie. Le four peut reproduire différentes situations d'incendie et se prête entre autres à des tests dans le cadre de constructions prévues d'immeubles en bois.

Des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Zurich ont mis au point un simulateur d’incendie d’un nouveau genre. Selon un communiqué de presse, le four, conçu par l’Institut de statique et de construction du Département de la construction, peut simuler les situations d’incendie les plus diverses. Les connaissances acquises lors des tests devraient permettre d’élargir l’utilisation du bois en tant que matériau de construction durable.

Le four doit soutenir la construction durable en bois, qui devient de plus en plus attrayante en Suisse. Depuis 2015, la loi autorise également la construction de bâtiments à plusieurs étages. Des immeubles en bois d’une hauteur allant jusqu’à 108 mètres sont en cours de planification. La protection contre les incendies est d’autant plus importante.

Le four est un cube métallique renforcé par des poutres en acier et doté d’une chambre de combustion d’un mètre de haut, d’un mètre de large et d’à peine 1,7 mètre de long. Elle est alimentée par dix brûleurs à gaz, placés pour moitié sur chacun des deux grands côtés. Ils peuvent chauffer le four à plus de 1400 degrés. Plusieurs caméras placées à l’extérieur de la chambre de combustion enregistrent les tests et permettent également d’analyser la composition des gaz de combustion.

« Nous pouvons régler avec précision la température dans le four et la teneur en oxygène », explique Andrea Frangi, professeur de construction en bois et responsable du projet de simulation, cité dans le communiqué. « Le four nous permet de simuler différents processus d’incendie et de tester leur impact sur les structures en bois » Dans ce cadre, les éléments en bois peuvent être soumis à des charges allant jusqu’à 50 tonnes pendant le test. Les coûts de développement du simulateur se sont élevés à 2,5 millions de francs suisses.

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