Le contournement de Lucerne soulage le réseau routier

Luzern, avril 2023

L'A2 et l'A14 ont atteint leurs limites de capacité - le bypass de Lucerne doit permettre de détendre la situation grâce à l'aménagement et aux adaptations de l'A2 et de l'A14 ainsi qu'à deux nouveaux tunnels à deux voies chacun.

Au cours des dix dernières années, le trafic à destination et en provenance de Lucerne a augmenté d’environ 20 pour cent. Les prévisions indiquent que cette croissance va se poursuivre, mais l’A2 et l’A14 atteignent déjà leurs limites de capacité. Les flux de trafic de l’axe nord-sud A2 et de l’A14 en provenance de Zurich-Zoug se rejoignent à l’embranchement du Rotsee avant Lucerne. Sur la traversée de la ville s’ajoute le trafic régional et local d’origine et de destination. Afin de détendre la situation, la Confédération souhaite améliorer de manière significative la situation du trafic sur les deux autoroutes grâce au contournement de Lucerne. Sans le contournement, le trafic d’évitement sur le réseau routier secondaire augmenterait et entraverait par conséquent les transports publics.

L’élément central du contournement est constitué de deux tunnels à deux voies d’une longueur de 3760 mètres vers le nord et de 3850 mètres vers le sud, qui passent sous la ville de Lucerne et la Reuss. Au nord, les points de raccordement se trouvent dans la région d’Ibach et au sud dans la région de Grosshof (Lucerne-Kriens). Le tunnel de contournement projeté doit en premier lieu absorber le trafic de transit.

En outre, il est prévu d’élargir l’A14 au nord, de quatre voies actuellement à six voies à l’avenir, de la bifurcation de Rotsee à la jonction de Buchrain. Pour ce faire, le tunnel de Rathausen sera élargi avec un troisième tube. Les ouvrages seront adaptés à la bifurcation de Rotsee. À la bifurcation de Rotsee, la voie de circulation A2/A14 de Bâle en direction de Zoug sera élargie à deux voies afin d’éliminer le goulet d’étranglement existant.

Désormais, entre la bifurcation de Rotsee et la jonction de Lucerne-Kriens, l’A2 devient une autoroute urbaine servant exclusivement au trafic de destination, d’origine et interne de la proche agglomération de Lucerne. Les villes d’Emmen Sud, Lucerne Centre et Lucerne-Kriens y sont reliées. En cas de besoin, par exemple en cas d’incident ou de travaux d’entretien et de réparation, l’autoroute urbaine sert d’itinéraire alternatif au bypass et inversement.

Les ponts de Grosshof, nouvelle porte d’entrée de la ville de Kriens.

Au sud, un changement de marquage est prévu dans le tunnel de Spier entre les jonctions de Lucerne-Horw et Hergiswil, avec trois voies de circulation dans chaque sens. La troisième voie de circulation prolonge à chaque fois la voie d’entrée et de sortie. Avec les nouveaux ponts de Grosshof, la ville de Kriens se dote d’une nouvelle porte d’entrée : sur le toit, il est prévu d’aménager un parc avec des chemins reliant le Sonnenberg à Kriens, Horw et Lucerne. En dessous du pont, un mélange d’usages variés sera créé, avec des cafés, des magasins et des espaces commerciaux.

Le Bypass de Lucerne prévoit la construction de trois nouvelles stations d’épuration des eaux usées routières (SABA) à Rathausen, à l’embranchement du Rotsee et à Grosshof-Kriens. Grâce à elles, les eaux usées de l’autoroute seront traitées de manière écologique avant de s’écouler dans les eaux environnantes.

Le projet de contournement vise à améliorer la fluidité du trafic sur l’autoroute et à garantir la fonctionnalité de l’axe nord-sud. Il permet en outre de créer des itinéraires alternatifs en cas d’accident ou de travaux d’entretien. La Suisse centrale et l’agglomération de Lucerne bénéficieront d’une meilleure accessibilité et l’autoroute urbaine sera délestée du trafic de transit. Enfin, la sécurité sera améliorée pour tous les usagers de la route.

Le tunnel de Rathausen sera élargi avec un troisième tube.

Les coûts totaux s’élèvent à 1,8 milliard de francs et sont financés par la Confédération. Si tout se déroule comme prévu, le bypass devrait être ouvert à la circulation vers 2035, après une douzaine d’années de travaux – sous réserve de la décision d’approbation des plans encore en suspens.

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