Le projet Reuss vise à protéger contre les inondations et à sauvegarder les habitats naturels

Luzern, avril 2023

La vallée de la Reuss est l'un des principaux espaces de vie et de travail du canton de Lucerne. Cependant, la Reuss présente actuellement un risque de crue considérable. Le grand projet "Protection contre les crues et renaturation de la Reuss" veut changer cela.

Plus de 135 000 personnes vivent et travaillent dans la vallée de la Reuss. La région va connaître un développement important, notamment grâce à l’essor de l’espace de travail et de vie de Lucerne Nord.

Les inondations causent de gros dégâts
La Reuss présente actuellement un risque d’inondation considérable. Les digues actuelles ont plus de 150 ans et risquent de ne plus résister aux fortes crues. Rien que les inondations de 2005 ont causé des dommages à hauteur de 345 millions de francs aux bâtiments et aux infrastructures publiques le long de la Reuss et de la Petite Emme.

Avec le projet « Protection contre les crues et renaturation de la Reuss », le canton de Lucerne veut coordonner la protection contre les crues et les mesures de renaturation et générer des bénéfices multiples. Il vise à protéger les personnes, les animaux, les infrastructures et les biens, à revaloriser écologiquement la Reuss et son espace fluvial et à maintenir et améliorer la qualité de vie de la population.

L’élargissement de la Reuss protège contre les crues
Le projet prévu pour la Reuss prévoit d’élargir le cours d’eau aux endroits appropriés. Cela entraînera un abaissement du niveau de l’eau et assurera ainsi la protection contre les inondations. Des digues plus hautes offriraient moins de protection qu’une Reuss plus large, et une Reuss plus basse mettrait en danger la nappe phréatique de la vallée de la Reuss et donc l’eau potable du canton de Lucerne. Là où les habitations et les infrastructures limitent l’espace nécessaire à l’élargissement, les digues existantes sont rehaussées et quelques digues peu profondes sont créées.

Le projet Reuss est divisé en cinq sections géographiques. Sur chacune d’entre elles, des mesures spécifiques de protection et d’écologie seront mises en œuvre.

La construction durera environ douze ans
La mise à l’enquête publique du projet a eu lieu à l’automne 2019. En juin 2022, le Conseil d’Etat a approuvé le projet, mais en raison de recours, il n’est pas encore entré en vigueur. Par conséquent, le projet sera décalé dans le temps. Après l’approbation définitive du projet, le Conseil d’Etat demandera un crédit spécial pour la réalisation du projet, sur lequel la population sera appelée à se prononcer. Les travaux de construction nécessaires à la réalisation du projet prendront environ douze ans.

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